Ça y est, voici enfin la période des choix d’orientation à faire : après le brevet, après le bac, après quelques années d’études hasardeuses …
Et le grand supermarché des écoles, toutes meilleures les unes que les autres :
– « il est frais mon DUT, mais oui, il est frais mon DUT »
– « bah oui ma bonne dame, sans une école de commerce comme la nôtre, il arrivera à rien dans le vie vot’fils »
– « tous admis et embauchés à la sortie, j’vous l’dis ! »
Bref, une vraie foire aux bestiaux, si vous me permettez l’expression, que représentent alors vos enfants, ou vous même d’ailleurs, mais surtout votre porte-monnaie !
Bien sûr que les écoles privées à « très très très » chère l’année ont un taux d’employabilité record : heureusement, vu le prix, c’est le minimum que nous leurs demandons.
Mais est-ce bien vraie cette comédie que celle de payer pour des études, alors servies sur un plateau …?!
Tous les matins, quand vous allez travailler, avez-vous l’impression que tout le monde va vous faciliter la vie et optimiser vos conditions de travail afin d’augmenter votre réussite professionnelle ? Si c’est le cas, gardez-le bien ce boulot !
Mais si comme moi, tout au long de la journée, vous devez sauter par dessus des branches « répondeurs », des haies « il est pas là, il revient quand ? », des flaques « pas besoin de vous, mais j’ai rien à vous vendre ! », alors oui, je crois que vous pouvez entendre mon discours.
N’est-ce pas votre côté débrouillard(e) que l’on apprécie tant chez vous ? Ou bien votre côté à prendre les choses en main ? Ou bien encore votre aptitude à répondre au besoin d’un client alors qu’il ne l’a pas encore exprimé ?
Et bien voilà, nous arrivons au problème : si vous étiez employeur, vous ne préféreriez pas quelqu’un qui a su étudier et travailler en même temps pour s’ouvrir aux autres, à quelqu’un qui a passé des mois à attendre un diplôme ?
Oui, il y a des écoles privées très bien, mais elles cherchent souvent leurs enseignants dans des lieux aussi étonnants que les universités -gratuites ou quasiment- et les monnayent à des prix favorisant un côté rassurant à leur encontre. Mais croyez-vous que le côté débrouillard s’apprend dans ce genre de structures ou plutôt dans des structures où il faut passer son temps à chercher l’info -et la bonne- pour ne pas se louper, où il faut chercher soi-même ses stages et faire signer aux intéressés les conventions de stage ?
Évidemment, je ne remets pas en cause les écoles techniques qui forment à la vie professionnelle, mais bien tous ces « vendeurs de rêve » -chers les rêves!- qui vous promettent un boulot d’élite à peine sorti des études…
A bon entendeur, … !